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Larmes Bleu Horizon
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Les pages de ce site sont principalement dédiées aux femmes qui vécurent à la croisée de la Belle Epoque et de la Première Guerre mondiale. Aux Résistantes telles Louise de Bettignies ou Angèle Lecat, guerrières sans armes, qui pensaient que leur vie appartenait au devoir et non au bonheur. Aux féministes activistes militant pour le droit de vote, le droit à l’avortement, le droit aux études et à l’accession aux métiers dits masculins, à l’image de Séverine (Caroline Rémy) ou d’Emmeline Pankhurst en Angleterre.

Aux scientifiques de génie : Marie et Irène Curie, Suzanne Noël, pionnière de la chirurgie esthétique. Aux pacifistes visionnaires : Hélène Brion, emprisonnée ou l’Allemande Rosa Luxemburg, lâchement assassinée. Aux humanistes fortunées qui d’instinct se sont investies : Louise Bodin, Anne de Rochechouart, les Américaines Edith Warton ou Anne Morgan humanitaire avant l’heure. Aux jeunes femmes audacieuses à l’instar d’Elisa Deroche ou Marie Marvingt, pionnières de l’aviation, parties à la conquête du ciel dans des « coucous » de fortune.

Mais aussi à toutes Celles de 14, ces anonymes armées de leur seul courage, qui participèrent à l’effort de guerre tout en assumant la charge familiale, gardiennes du territoire en campagne ou munitionnettes en ville. Au regard des larmes Bleu horizon qu’elles ont versées, leur extrême vaillance appelle un certain respect.

Larmes Bleu horizon – Les larmes qu’Eugène et Louise, mes arrières-grands-parents maternels, ont retenu quand leur fils René (mon grand-père) les a quittés un matin du mois d’août 1914 pour rejoindre son régiment. Ils vécurent ces quatre années de guerre au gré des lettres hebdomadaires reçues du front, puis de l’hôpital… Par chance, « une fine blessure » non invalidante. Rien, à côté de cette balle assassine qui brisa la mâchoire et la vie de Paul, le fils de leurs voisins, une « gueule cassée ».

Au détour d’un tiroir d’une armoire, je pris connaissance de cette correspondance lorsque je décidai de m’installer dans la ferme familiale. Ce fut le commencement de la quête d’un passé qui résonne encore en moi aujourd’hui. Une affliction lancinante exprimée dans un récit, Larmes Bleu Horizon, dialogue à titre posthume avec Grand-père René. Au fil de ses lettres, je découvris un échange épistolaire avec une jeune infirmière, du nom d’Hélyse, qui le soigna quand il fut blessé pour la seconde fois. Les prémices de cette belle histoire imaginée, ont donné lieu à un roman, la Fine blessure.

En ces temps bouleversés, quelle place restait-il aux femmes pacifistes ? Comment exister devant l’Union sacrée de l’été 1914 ? Elles furent réduites au silence, mais leur combat pour la Paix ne manqua pas de courage au vu des risques encourus. C’est le sujet abordé dans le Tricot du Soldat où le personnage d’Antonin, insoumis et militant à la Fédération communiste anarchiste, va trouver refuge chez Emilie, jeune institutrice féministe et libertaire. L’après-guerre, pour ces pacifistes-là, fut compliqué avec l’impossibilité de retourner vivre au village, là même où l’on tentait de panser les plaies des revenants, et où l’on pleurait les disparus.

Illustre disparu, Alain-Fournier, auteur du Grand Meaulnes, le deuxième roman français le plus lu au monde au cours du XX e siècle. Entre documentaire et fiction troublante, le film les Fiancées de Sainte-Agathe s’inspire de la vie de l’auteur et de son roman devenu culte. Michel Algrain y témoigne de ses quatorze années de recherches qui le menèrent à la découverte, en 1991, de la fosse commune où le jeune lieutenant Fournier et ses compagnons avaient été enterrés à la hâte par les Allemands en 1914.

Un siècle s’est écoulé. Un long chemin tortueux a conduit la femme française à acquérir sa citoyenneté à part entière. Il aura fallu attendre 1944 pour qu’elle obtienne le droit de vote (les Allemandes l’obtenaient en 1918), 1965 pour exercer une activité professionnelle sans le consentement de son mari, 1975 pour le droit de disposer de son corps. Et malgré la loi de 1983 établissant l’égalité professionnelle entre les sexes, force est de constater que le salaire mensuel net moyen des femmes en France reste inférieur de 19 % à celui des hommes (Source INSEE).

Mais la guerre des femmes se poursuit. Aux portes de l’Europe, en Biélorussie, elles résistent et se battent au quotidien pour leur dignité, leur liberté et celle de leurs familles.
Dans la plus sourde indifférence…

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